La cani-randonnée « connected », un doux rêve…

Parolivier

La cani-randonnée « connected », un doux rêve…

 Le musher, neurones dans le guidon de son GPS, dans ses extases de podium, dans ses rêves d’explorateur et le chien impliqué dans un effort frôlant l’hallucination cohabitent. Peut-être collaborent-ils ? Mais il faudrait qu’ils aient un objectif commun. On le suppose, on l’espère, on l’appelle. Et rien n’est moins sûr… 

 Comment une équipe homme-animal peut-elle fonctionner sur des motivations si éloignées sans que l’un des protagonistes s’amputent de quelque chose ?

          Bien souvent, c’est le chien qui fait le chemin, qui remonte à la source d’un partage possible et renonce à une partie de lui-même. Ce n’est pas un calcul, c’est un héritage. Le chien doit aller vers l’homme,vers ses désirs, ses rêves, vers ses lois et responsabilités. Il s’accommode aussi de toutes ses névroses, de ses violences, de ses crimes et de sa tendresse. Ce n’est pas le contrat de départ, vieux de plus de trente mille ans, fondé sur l’entraide et la coopération. Depuis le XIX è siècle et les ex-croissances du darwinisme, on tente toujours de nous faire croire que la vie est une lutte permanente dans laquelle les plus forts, n’agissant que dans leur propre intérêt, assurent le progrès de la société. Hors, le vivant dans ses manifestations les plus variés indique le contraire  (Pierre Kropotkine- « L’entraide »)

Et l’être humain, animal pro-social, est peut- être le plus coopératif du monde vivant. Comment son vieux compagnon de route, le chien, pourrait-il ne pas avoir évoluer en ce sens ?

« Ursus était un homme, homo était un loup… »
« L’homme qui rit »-Victor Hugo

A travers une approche valorisant l’intention, les sensations, la respiration, la rythmique du déplacement du chien, sa présence au monde qui l’entoure ainsi qu’un mode de communication plus intuitif avec lui, la cani-randonnée « connected » vous accompagne dans un petit pas de côté, vers un accordage émotionnel. L’espace d’un instant, quelque chose nous échappe, loin des calculs, du mental, des projets, des points sur » la liste des choses à faire » , il y a présence à soi, à la nature, à l’autre, le canidé. Il n’est ni husky, alaskan, eurohound ou champion bardé de médailles en chocolat. Il est là. Dans ce binôme homme-animal, la longe élastique relie sans aliéner, le chien a son « mot à dire » et impose l’écoute ou la fin de nos bavardages incessants. De doux naïfs les « la grange des huskies » ? Peut-être…

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